OCEANE PIDOUX
Orouboros


Tout comme il est représenté dans la Genèse, on peut évoquer ce que les hommes ont cherché dans le jardin : la beauté. Notre société dérive vers un monde « sans paysage ». Aujourd’hui il y a une séparation entre les constructions et la nature, demain sera un envahissement de la végétation sur le construit. Ce qui renferme l’idée de mouvement, de continuité et donc d’éternel retour tel que l’Ouroboros, emblème éternel du caractère cyclique du temps.
Cet espace a pour but de nous sensibiliser à une prise de conscience comme le dirait Rosario Assunto « d’un bien que nous avons perdu ou que nous avons peur de perdre ». Dès lors, l’homme choisit de délaisser les constructions au profit de la nature.
Ces blocs qui émergent du sol et leur disposition régulière nous rappellent la main de l’homme. Cependant leur fin permet à la nature de s’installer et d’évoluer à sa guise afin qu’elle organise elle-même son paysage.
Ce jardin symbolise notre rappel à l’homme qu’il est bon de ne pas tout maîtriser. Il tente d’amener à une fusion entre l’homme et la nature en laissant celle-ci redevenir dominante.
Le paysage est évolutif, les plantes sont au fur et à mesure du parcours plus abondantes et luxuriantes ce qui amène un aspect ludique, de surprise et de découverte avec le spectateur. Les regardeurs déambulent entre les constructions jusqu’à faire face à cet envahissement. C’est alors que le visiteur est submergé par l’union complète entre les volumes et la végétation.
En effet la nature va finir par prendre le pas sur les constructions.
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